Qui ..

À l’origine, une poignée d’atomes

Derrière Duu Din Ka, il y a moi, Mathilde Schoenauer Sebag ; le croisement entre une toupie, une météorite et de la fumée.
Je me localise à l’intersection entre une bonne poignée de lignes courbes. Les lignes ont des étiquettes : pratique instrumentale, création sonore, techno, théâtre, enseignement. Jeu.
Musique électroacoustique, écriture, jazz, atomes, radio, poésie, vulgarisation scientifique, vidéo, improvisation, activisme, field recording. Corps.

Il y a des lignes sans étiquettes.

J’ai un doctorat en sciences des matériaux, et ça impressionne parfois, mais c’est juste trois ans à faire une seule chose, donc c’est aussi admirable que de collecter le nom des arbres sur une petite parcelle ou d’essayer de faire le meilleur clafoutis.
Le problème de mon doctorat, c’est que je n’ai pas sauvé le monde avec mes panneaux solaires high tech. Donc il a fallu se décaler.
Flouter les frontières.

Entre le sérieux des monsieurs blancs qui hochent la tête en écoutant des gratouillis de papier de verre contre des boites en plastique, et le reggaeton.
Entre la Science, et la Croyance.
Entre le corps, l’esprit ; entre la scène et le son.
Entre le monde raisonnable et le jeu.
Entre la fiction et réalité.
Entre l’étrange courriel d’un nationaliste corse et la cuisson des œufs.